Il produit avec la même ferveur du beaujolais blanc ou rouge et un cru mâconnais, auquel il a donné son nom: le Saint-Véran (sans d). L’autre se situe au sud du Beaujolais. Ses vignes donnent naissance à un beau beaujolais rouge, fruité et frais. Idéal pour les beaux jours.

Juliénas et le Canard Enchaîné. La fabuleuse notoriété de Juliénas dans les colonnes du Canard Enchaîné date des années 30. Elle met en scène deux hommes, hauts en couleurs: Victor Peyret, propriétaire, à l’époque, du restaurant "Le Coq au Vin" et Toto Dubois, qui, avant de cultiver la vigne avait été journaliste à Lyon. Pendant la guerre 14-18, il s’était lié d’amitié avec Maurice Maréchal, futur directeur du Canard Enchaîné. Avec quelques uns de ses collaborateurs, celui-ci rendit visite à son ami... Et tous se retrouvèrent, au cours d’un déjeuner mémorable, dont le récit, plein de sève, fut publié dans le célèbre journal parisien.

Saint-Amour. Un nom séducteur pour un village plein de charme, qui doit son patronyme à un légionnaire romain Amor, devenu missionnaire à Saint-Amour. Chaque année, en février, la commune fête la Saint-Valentin. Un concours destiné à élire la meilleure Cuvée Saint-Valentin de ce cru du Beaujolais est organisé. Une particularité dans un monde vigneron plutôt masculin: les jurys de dégustation sont constituées uniquement par des femmes. Des professionnelles du vin qui goûtent, crachent et... font leur Saint-Valentin.

Napoléon aux Echarmeaux. Un noeud de routes au sommet d’un col, un point de rencontre au coeur des forêts de sapins: ainsi sont les Echarmeaux, dans le Haut-Beaujolais. Point de repère d’une balade dans le secteur, le col des Echarmeaux est aussi l’endroit où trône une inattendue statue de Napoléon. Réalisée par un enfant du pays, à une époque où il était de bon ton de chanter les louanges de l’empereur, elle n’a jamais quitté ce coin de terre.