Ce joyau naturel a donné son nom au Parc naturel régional du Queyras, qui couvre la totalité de son territoire. Dans la plus pure tradition montagnarde, les villages qui le ponctuent - Abriès, Arvieux, Aiguilles, Château-Queyras, Ceillac, Molines, Ristolas, St Véran - sont autant d’étapes chaleureuses ou de ports d’attache. Le lac de Roue, et ses étonnantes plantes aquatiques, les chalets d’alpage de Furfande, témoin d’une tradition encore récente, la Casse Déserte, 3 exemples de paysages totalement différents et pourtant réunis dans ce paradis écologique.

Porte d’entrée principale du Parc national des Écrins, ce territoire aux vallées - La Vallouise, Freissinières et la Durance – entretient 350 km de sentiers balisés. C’est ici que le 2ème site d’alpinisme – Ailefroide – reçoit les amoureux de la montagne. C’est aussi dans ce paysage fait d’eau (les glaciers, le Gyr, la Durance…), de vallons (Narreyroux, Claphous…) et de villages de caractère (Dormillouse, Champcella, Pelvoux, les Vigneaux…) que s’étirent les sommets mythiques des Écrins, dont la Barre (4 102 m), point culminant des Hautes-Alpes.

Passage obligé historique, ce grand territoire commence par la Haute Romanche - le pays de la «Reine» Meije - s’étale généreusement dans la vallée de la Guisane et ses constellations de villages, et s’épanouit dans la très belle vallée classée de la Clarée, qui, avec Montgenèvre, trace la route avec l’Italie par le Col de l’Echelle. Un paradis pour les amoureux de la nature, tant la diversité est présente, à portée du regard. Sentiers escarpées vers les lacs d’altitude, larges chemins forestiers vers les refuges et les vallons, chemins confortables longeant les rivières et torrents… Quelle panoplie !

Entre Durance et sommets, le cirque montagneux du Pays du Guillestrois est vraiment majestueux. Réserve de nature du Val d’Escreins, Route des Grandes Alpes par le col de Vars, gorges escarpées du Guil et, perchée, la cité imprenable de Mont-Dauphin, comme une sentinelle.

Ce spot d’exception (3000 ha d’eau) est aussi un pays, situé au sud du massif des Écrins, avec comme capitale Embrun, «Nice des Alpes». Il est vrai que ce territoire jouit d’influences climatiques méditerranéennes. De la Durance et du lac de Serre-Ponçon, 3 vallées remontent vers le coeur de cet espace protégé. Les sommets en cortège surplombent une ambiance forestière, avec en point d’orgue, la forêt millénaire de Boscodon, reconnue par l’ONF comme le site le moins pollué de France.

Gap est la «capitale douce» du Val Durance où se prélassent au soleil de vastes champs d’arbres fruitiers, dont les fruits sont réputés pour leur saveur… Au départ du Col Bayard, perchée sur la route Napoléon à 1 248 m, les balcons du Gapençais traversent sur 30 km de chemins des forêts, le Domaine de Charance...

C’est une vallée ouverte, où la douceur d’un paysage de bocage du Champsaur s’harmonise avec la rudesse des reliefs himalayens du Valgaudemar (plus d’une trentaine de sommets dépassent les 3 000 m d’altitude). La population, tournée vers le monde rural, anime ce grand spectacle de la nature par des fêtes de village traditionnelles.

Quel que soit le côté d’où on le regarde, le massif du Dévoluy apparaît comme une formidable forteresse, crénelée de pics élevés. À l’intérieur le paysage change du tout au tout. Dans les années 80, l’Institut de Radio Astronomie Millimétrique (IRAM) a construit sur le plateau de Bure, choisi pour son altitude et sa pure qualité atmosphérique, un observatoire radio astronomique qui étudie les astres par leurs émissions d’ondes très courtes.

Au sud du département des Hautes-Alpes, cette terre se traverse à pied, en VTT et à cheval toute l’année. La double influence alpine et provençale s’illustre par les villages aux tuiles rondes et les pentes qui se dressent jusqu’à 2 700 m d’altitude. De profondes et belles gorges s’ouvrent sous les regards des promeneurs, de vastes étendues de thym et de lavande colorent les paysages, et pour l’eau, les gorges de la Méouge - classées réserve biologique - illustrent le pays de Giono.